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L'Homme en Noir

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instants de chroniques pour du temps à perdre !


Les analyses de l'Homme en Noir #1 : Réaliser, la narration silencieuse

Publié par Nicolas Koredly sur 30 Juin 2015, 09:38am

Les analyses de l'Homme en Noir #1 : Réaliser, la narration silencieuse

Ça fait quelques temps que je veux écrire cet article. En fait, ça vient de ce que j'ai pu lire sur Mad Max : Fury Road, et aussi de mon travail sur les épisodes de Game of Thrones. En plus, j'ai conscience que la réalisation, c'est quelque chose qui peut se révéler abstrait, et qu'en France on a été baigné dans cette phrase aussi stupide qu'absente de tout sens de Jean Gabin "un bon film c'est une bonne histoire, une bonne histoire et encore une bonne histoire." Absence totale de sens, car s'il suffisait de ça, aucun intérêt d'aller chercher un type comme Jean Gabin.

Donc des fois que vous n'ayez pas saisi, on va parler de réalisation, de scénario mais surtout du cinéma, de quoi t'est-ce et de pourquoi il peut paraître parfois très brouillon aux non-initiés...

On attaque :

1/ Mais au fait, qu'est-ce que c'est le cinéma ?

Bon, on va citer wikipédia histoire d'expédier rapidement le bordel : le cinéma vient du grec originel qui se lit en mal fait "Kinémagraphê" en toutes lettres et en version très moche, qui signifie vulgairement "l'écriture du mouvement". En gros le cinéma, c'est une projection d'images en mouvement qui a un sens. Dès le départ, la réalisation prend un aspect fondamental dans le sens même du mot, même si aujourd'hui on a gardé uniquement le terme "cinéma" qui signifie "mouvement". En fait, si ça bouge pas c'est une photo, et si ça bouge c'est du cinéma.

Je vous vois venir avec vos gros sabots : si ça bouge DANS l'image. Les mouvements de caméra dans le cinéma n'étant pas les choses qu'on peut faire avec le plus de facilité, il faudra attendre des années avant qu'on s'essaye à monter des caméras sur des grues ou des rails.

Une fois le rappel technique établi, je vais me dépêcher de mettre les deux pieds dans le plat en lâchant ma bombe sur la ville : pour moi le cinéma n'est pas un art ! Disons plutôt qu'il n'est pas le 7e art tant attendu. D'abord parce que réaliser un film demande des compétences techniques précises, et qu'on ne peut pas filmer sans une caméra, que si celle-ci tombe en rade il faut un technicien pour la réparer, et que pour faire un film il faut en moyenne une trentaine de personnes minimum histoire de s'assurer que le biniou fonctionne.

Là où le bas blesse, par contre, c'est qu'autant je ne vois pas le cinéma comme un art, autant il y a des artistes du cinéma. En fait, un film peut même rassembler un monteur de talent, un chef op de talent, un réalisateur de talent, des acteurs de talent qui tournent tous un scénario écrit par un mec de talent, c'est la somme de la notion artistique de tous ces gens qui fera l’œuvre.

Je considère qu'à partir du moment où tu fais appel et as besoin d'autant de bonnes volontés pour faire une œuvre, ce n'est pas de l'art. Mais le fait que ce ne soit pas de l'art ne veut pas dire que ça n'est pas beau ou travaillé. J'ai personnellement plus d'émotions devant Mad Max : Fury Road que devant le penseur de Rodin ou la Joconde, et ça ne fait absolument pas de moi quelqu'un qu'on peut taxer de "beauf", surtout qu'aucune de mes sœurs n'est mariée.

Non, je suis contre ce principe d'Art pour le cinéma, parce que c'est chercher à jouer dans une cour qui de toute façon ne veut pas de nous, un peu comme pour le jeu vidéo. Inutile d'aller chercher l'approbation des gens qui fixent les normes, Duchamp a réussi à prouver que la plupart n'étaient que des tocards. De plus, si le cinéma c'est un Art, ça veut aussi dire que tout ceux qui en font sont des artistes et généralement en grattant un peu on voit que ceux qui défendent le terme n'ont qu'un seul désir, en exclure une bonne partie.

Le cinéma, pour moi (précision importante) c'est l'héritier du compagnonnage du moyen-âge. La pratique du cinéma est nécessaire pour avancer, ta renommée se fait par un chef d’œuvre (sorte de brevet des compagnons), et le tout possède un vocabulaire technique connu seulement de ceux qui rentrent ou s'intéressent au sujet.

Désolé c'était un peu long, mais nécessaire pour bien comprendre de quoi on va causer ensuite.

2/ Un bon film c'est quoi, sinon ?

Vaste question, et dure s'il en est. On peut plus facilement donner une recette du mauvais film que du bon. Certains films ont pourtant une équipe tout à fait honorable et se vautrent sans qu'apparemment il y ait de raison, et d'autres fois des équipes particulièrement mauvaises arrivent à sortir des films impressionnants.

Commençons la longue liste d'exemples : Batman et Robin. Batman et Robin a une équipe extrêmement jeune, mais dont quasiment tous les membres prouveront qu'ils sont loin d'être des crétins, malgré un style très pompier de Schumacher. Alors que passa ? Eh bien, une envie de rendre à Batman son côté tout public avec sans doute des studios derrière qui veulent effacer la violence omniprésente de Batman Returns.

Le résultat est un show mal dosé, agressif à l’œil, et rendant hommage à une période des comics vieille de plus de 25 ans. L'intention de base s'est métamorphosée en un résultat en deçà de tout ce qu'on aurait pu attendre. Il est difficile de blâmer quelqu'un en particulier, bien que les studios aient une énorme part de responsabilité dans leur volonté affichée de ce qu'ils voulaient de ce film, et qu'ils n'ont pas hésité à envoyer George Clooney et Schumacher s'excuser à leur place

Et là on arrive à un nœud du souci : les studios sont souvent majoritaires concernant les films, et rares sont les producteurs dépêchés pour veiller à un film qui ont vraiment à cœur de lâcher totalement la bride à un réalisateur. Il faut souvent que le jeunot ait fait ses preuves, et bien souvent si ce n'est dans le cinéma dit "indépendant" les premiers films sont des commandes permettant à un réalisateur d'afficher un succès et d'aller vers d'autres lumières. Ainsi si beaucoup peuvent citer du Kubrick comme le "génie de la terre du monde universel" rares sont ceux qui disent avec le même entrain qu'il a été souvent engagé comme réalisateur béni oui-oui (principe que j'expliquerai plus tard dans un autre article), notamment sur Spartacus.

Si le réalisateur peut être très bon, il est souvent tributaire de tout un tas de facteurs qu'il ne peut maîtriser. Les plus grands arrivent à se dépasser et à rendre le meilleur d'acteurs de "seconde" zone. Rendons à César ce qui lui appartient, parfois c'est le producteur qui fournit les lettres de noblesse à une œuvre, comme on peut le voir dans Star Wars, cette œuvre merveilleuse et universelle qui est un cadeau de George Lucas. Combien savent que s'il n'a pas réalisé le deuxième film c'était bien de son propre choix, tandis qu'il partait commencer à créer l'empire Lucas ? Et qu'à son retour il a renvoyé sans complaisance tous ceux qui n'avaient pas accepté ses idées de Starkiller, pour sortir "Le Retour du Jedi", bon film mais déjà préambule au côté obscur de Lucas (on se souvient des Ewoks contre les Stormtroopers) ?

Le vrai bonhomme de Star Wars, peu le savent, c'est Gary Kurtz. Grand fan de la théorie de Campbell, il produit les films de Lucas et voit en lui une étoile montante, mais surtout un matériau brut. Kurtz va influencer Lucas dans la même démarche que décrit Campbell, dans le but de révolutionner le mythe du héros au cinéma et d'inscrire l’œuvre bien au-delà du simple compte-rendu du pseudo Flash Gordon que désirait Lucas. "Je suis ton père" vient de Kurtz, et de Kasdan (scénariste), et s'inscrit dés le début du premier épisode. Il voulait cette opposition, ainsi que le désir d'un empire du mal invisible, corrompant sans qu'on en voit jamais la finalité.

George Lucas n'aura de cesse de détruire la carrière de Kurtz suite à ça, celui-ci n'offrant qu'un Dark Crystal merveilleux et une séquelle honnête au Magicien d'Oz. Gary Kurtz finira par sombrer dans l'oubli, où le rejoindra bien après David Prowse, acteur sous le costume de Vador que Lucas a interdit à toutes les représentations en lien avec Star Wars.

Je digresse un peu, mais le but est bien de montrer qu'un film peut souvent être bon sans le talent d'un réal, et que parfois en assemblant les meilleures volontés du monde on peut ne fournir qu'un spectacle très moyen, et que même le mec qui file de la thune peut se révéler un atout précieux dans votre manche.

3/ Un monde de l'image et de son langage.

"Mais dis donc mon p'tit touplitoui, je te vois venir avec tes conneries ! Tu nous gonfles avec deux paragraphes de pavés et au final c'est quoi le lien avec le titre ?"

Deux secondes, j'y viens mon ami.

Pour la suite de ma démonstration, on va revenir sur quelque chose que vous connaissez bien. Game of Thrones. Si on me demande ma saison préférée, je l'ai dit c'est la 3, mais celle à laquelle je remettrais un petit trophée c'est la 4, pour ses prises de risques impressionnantes tout du long. Beaucoup de choses ne passent pas, et sont ratées mais bordel, prendre des risques c'est pas facile, et elle le fait avec brio.

De même, si je devais prendre le meilleur épisode en terme de réalisation, ce serait l'épisode 9 de cette saison 4. Rarement un épisode de série n'aura repoussé aussi loin la réalisation, enchainant deux plans séquences dantesques (le premier surtout), une action continue et rythmée, des cadrages audacieux. Ca a été tellement compliqué qu'ils ont rappelé Neil Marshall, réalisateur de la bataille de la Néra, pour qu'il se consacre uniquement à cet épisode.

La portée des images, me concernant, arrive dans cette épisode à me faire oublier toutes les lacunes (pourtant là) d'un scénario. Une faux immense en haut du mur, une vingtaine de sauvageons qui attaquent Châteaunoir, et ne semblent jamais perdre des hommes, tout ça se retrouve balayé par le champ/contre-champ de Grenn et son décés, avec la froideur rude de la flèche que se prend Pyp. C'est con mais c'est sans doute son côté anglais qui fait de cet épisode le meilleur réalisé, encore à ce jour.

Malheureusement, pour vous parler de tout ça, vous comprenez que j'ai une connaissance de la tâche d'un réalisateur. Un spectateur lambda ne verra que le déluge d'action qu'on lui envoie en plein visage, et aura au choix envie de quitter la pièce ou de taper les mains en hurlant "encore encore !"

Et on arrive au nœud du problème, souvent il faut faire un effort pour comprendre la réalisation, ET le réalisateur. Il peut parfois être difficile (croyez bien que je l'ai vu) de se dire que rien dans un film n'est jamais laissé au hasard. Que chaque plan, même de 2 secondes, a été pensé et mis en lumière, que chaque choix est pesé et minuté. Bien sûr, souvent les choix peuvent être simples, un champ contre-champ dans une conversation, mais parfois ce simple champ contre-champ peut signifier bien davantage, comme dans Heat de Michael Mann, où un champ contre-champ entre Robert De Niro et Al Pacino permet de ne jamais les avoir dans le même cadre.

On a reproché cette scène à Michael Mann, c'est vrai, imaginez Expendables 2 sans le plan emblématique où Stallone et Schwarzenneger ne seraient pas dans le même cadre... Ah en fait Stallone l'a fait dans le premier.

La scène, en plus du fait qu'il s'agit des personnages principaux du film, est tellement emblématique qu'elle a droit à son article wikipédia, et son hommage dans la série Kaamelott (Astier est d'ailleurs fan de Heat), ou encore de Sam Raimi dans Spiderman 2. Raimi par contre réunira Mary Jane et Peter quand le danger surviendra, le poussant à (re)devenir le héros qu'il est au fond de lui, pour expliquer en deux secondes que Peter Parker ne peut être réuni avec Mary Jane qu'en s'acceptant comme Spiderman.

Pour un spectateur lambda, ces conversations dans un bar ne sont qu'une scène parmi un millier de dialogues, mais là il s'agit là d'exemples précis où le réalisateur place plus de symbolique et de texte qu'en faisant parler ses personnages. Imaginez qu'un film est un spectacle de choix imposés, l’œil du spectateur est celui de la caméra. Vous ne pouvez pas avoir façon théâtre un Peter qui s'exclame soudain "bon sang, mais c'est bien sûr, en fait je fuis le fait d'être avec Mary-Jane parce que je suis Spiderman, alors que c'est en m'acceptant tel que je suis vraiment que je peux être avec elle."

Ca prend moins de temps de filmer un plan de deux secondes, et si on l'analyse on arrive à la même conclusion.

Maintenant on revient au souci majeur, faut analyser. Et analyser n'est pas à la portée de tout le monde, d'abord parce qu'il faut des connaissances techniques et de codes à la fois de l'image, mais encore de la mythologie et de notre société, et aussi et surtout parce qu'analyser c'est chiant. Chiant à mourir, car décortiquer chaque seconde pour comprendre ce que le pignouf d'en face a voulu nous raconter, c'est la même chose que ce que beaucoup ont subi avec Madame Bovary de Flaubert ou encore Le Père Goriot de Balzac, et personnellement je comprends ceux qui me disent "nan mais moi j'irai pas plus loin."

Le problème, c'est que justement en omettant d'analyser un récit de cinéma, on ne peut que très souvent mettre le réalisateur en second sur la liste de pourquoi on a adoré un film. Bonne musique, belles images, acteurs canons ou le fait de voir à un moment les seins de Natalie Portman, si l'on ne questionne pas notre intérêt pour un récit filmique difficile d'expliquer pourquoi on va retourner voir un Guillermo Del Toro avec des films aussi différents que Pacific Rim et le Labyrinthe de Pan.

Le fait est qu'on peut très bien vivre sans savoir ce qui nous parle dans un film ou un réalisateur. Mon problème dès lors s'expliquera dans la dernière partie de ce long exposé. Mais force aussi est de constater qu'on ne peut jamais comprendre les enjeux d'un film sans avoir une compréhension intrinsèque de ce qu'est l'objet cinéma.

4/ La narration de l'image.

Pourquoi tout ça ? Ce texte long et chiant que beaucoup n'auront sans doute pas lu jusque là ? Parce que j'ai lu des commentaires sur Mad Max : Fury Road disant que le film était bon, mais que le scénario tenait sur un timbre poste, et pire encore en l'accusant avec la plus grande des bêtises, laquelle m'a tellement plus révolté que de dire "nan mais en fait c'est un film féministe".

je cite : "http://next.liberation.fr/cinema/2015/05/14/mad-max-fury-road-partie-de-jantes-en-l-air_1309466"

et bien sûr : " http://www.telerama.fr/festival-de-cannes/2015/on-a-vu-mad-max-fury-road-beau-trip-hallucine-ou-bien-trop-bourrin,126416.php"

Dire que ces gens et moi n'avons pas vu le même film est un euphémisme. Je n'ai rien contre le fait de ne pas aimer Mad Max : Fury Road. Mais force est de constater qu'aucun de ces deux critiques n'a jamais analysé un film de sa vie. Sans compter le ton "con"descendant (t'as vu Clément Ghys, je peux faire comme toi) sur les geeks, il faut admettre que le monsieur est triste parce que "Max il a pas pécho dans un coin de la dune la Furiosa."

Ai-je vraiment besoin de dire quelque chose pour répondre à une telle bêtise crasse ?

Mad Max : Fury Road est un cours. Un cours de 2 heures environ de cinéma, mais aussi de philosophie et d'apprentissage de l'écriture. Penser une œuvre cinématographique comme une suite de dialogues ne fait aucun sens, car George Miller fait ici un film muet, se suffisant par deux touches de textes lancé par Furiosa sur son but, et dont la terreur et la tristesse dépassent de loin tout ce que j'ai pu avoir au cinéma depuis des années quand elle hurle face au désert. Et qu'en fait un film c'est pas une suite de textes, c'est une suite de plans (je précise parce que les fanatiques du sacro-saint scénario ne l'ont toujours pas compris)

Mad Max : Fury Road lance tellement d'idées par l'image qu'il se suffit à lui-même, comme je l'ai démontré sur mon étude du procédé "humain" et de la recherche de liberté. Que ce soit la fuite des personnages n'aboutissant que dans un désert, à un appel de faire face aux problèmes, de lutter contre la tyrannie en place, et de revenir libre à ce qui fait de nous principalement des humains, quel que soit le sexe qu'on ait entre les jambes.

George Miller est sans aucun doute un des génies du cinéma, et qu'il soit décrié c'est normal. Mais il faut comprendre toute la force de l'intention. Dire qu'il ne parle pas des humains, quand l'humanité est au centre du propos, dire qu'il fait un récit où Charlize Theron éclipse Tom Hardy quand justement ils sont traités à égalité, et au final juger ce film comme un film d'action uniquement bourrin, c'est se mettre un doigt dans l'oeil, et aller traverser tout son corps pour finir par toucher son cul.

George Miller est bien plus intelligent que ce qu'on en dit, et son film peut-être naïf, prend le risque de questionner le spectateur et de l'interroger, et son scénario transcende le texte pour n'être que de l'image, et une succession parfaite de plans sur 2h.

Oui oui, j'ai dit parfaite. L'importance d'un réalisateur et d'un grand ensemble comme Mad Max est pour moi la démonstration parfaite de ce que doit être un film dans toute sa splendeur, et ce qu'un réalisateur doit faire d'un film. Un réalisateur c'est un type qui doit mettre en images silencieuses des lignes et des lignes de dialogues, et offrir une analyse probable de son film pour que les intentions et le message derrière puissent se révéler. Réaliser, c'est donner un message aux images.

5/ Les mauvais élèves

Temps est venu d'aborder le souci de ne pas analyser une œuvre, on ne comprend pas toujours les messages véhiculés, et on peut donc applaudir un spectacle sans voir qu'en réalité l’œuvre qui nous est présentée est tellement honteuse qu'elle devrait disparaître.

On va parler de deux bonhommes assez vite histoire de m'expliquer autant que je peux.

Paul W.S. Anderson, charmant bonhomme racoleur au possible, réalisateur entre autres de Mortal kombat, de Alien vs. Predator (le 1er, pas le deuxième qui était rigolo), des Resident Evil et bien sûr de Pompéii. Paul (oui, je familiarise ouvertement les mauvais) est le champion du monde de l'absence d'idée, Pompéii comme exemple n'étant qu'un pompage atroce de Gladiator.

Paul peut se vanter d'être sans doute le réalisateur avec le moins d'idées du monde. C'est un type qui se réveille un matin, regarde un film qu'il juge bon, et se dit "tiens, si je faisais pareil", et il le fait, presque pareil sauf qu'il rajoute de la techno et sa femme qui sait pas jouer.

Le deuxième est un montant de l'histoire du cinéma, et s'appelle Zack Snyder. Je reviendrai sur Zack Snyder, personne qui est sans doute le pire réalisateur à mon sens de notre époque, vu qu'il se retrouve à la tête des productions mythologiques quasiment fondamentales. Là, le problème n'est pas qu'il n'ait pas d'idées, c'est qu'elles sont au mieux stupides, au pire dérangeantes, car quand on gratte on en voit des couches de sexisme, d'homophobie, et autres joyeusetés telles que le racisme. Zacky a tout de ma bête noire, et démontre à sa manière la portée de l'image et la difficulté de son interprétation, nécessaire pour ressortir ce qui fait d'un film, un film.

6/ Très court bilan

Difficile de conclure un tel projet, le principe que j'expose et défends sur ces quelques lignes mériterait une explication concrète de plusieurs pages/heures, et j'ai d'autres chats à fouetter (un livre sur la culture geek par exemple). Néanmoins, force était de devoir rappeler certaines choses pour les nouveaux venus, afin de comprendre que non, un bon film ce n'est pas simplement une bonne histoire, c'est aussi et surtout une bonne équipe !

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